Test de Dreams (PS4)

Depuis de nombreuses années, le studio Media Molecule (Little Big Planet) n’a cessé de faire évoluer la même recette, à savoir raconter des histoires au joueur et lui donner la possibilité de personnaliser son espace d’accueil puis ensuite de créer ses propres niveaux.
Avec Dreams, le concept a atteint son apogée car le jeu permet littéralement de créer n’importe quel jeu vidéo, pas seulement des niveaux de jeu de plateformes.

Pour démontrer la puissance et la diversité du moteur de Dreams et de ses possibilités infinies, Media Molecule a créé entièrement dans Dreams son aventure solo intitulée Le rêve d’Art. À tout moment dans le jeu, on peut voir la pastille Made in Dreams. Nous suivons donc un musicien à travers ses rêves, qui sont des prétextes à nous faire passer d’un style de jeu à un autre, d’un style graphique à un autre, le tout sans fausse note. (Vous l’avez? ^^)

Et force est de reconnaître que le jeu est plutôt à l’aise dans tous les genres, que ça soit la plate-forme le shoot-them-up, l’exploration… Le seul bémol pour moi, c’est la jouabilité inhérente à ce studio, qui donne des personnages au saut flottant et incertain. Cela impacte surtout les phases de plateformes en les rendant hasardeuses et peu agréables.

Dreams se compose de 2 parties, une où l’on peut jouer à des créations faites par le studio mais aussi par tous les joueurs du monde entier. Il y a des vraies pépites, mais aussi pas mal de purges et de pâles copies en plus mou de jeux connus. Par exemple Crash Bandicoot, où deux niveaux ont été faits, je trouve le boulot réalisé vraiment admirable mais vain, car la jouabilité rend le truc inintéressant. Je suis malgré tout impatient de voir ce que vont réaliser en plusieurs mois des personnes très talentueuses. Rien que pour ça, ce genre de jeu peut avoir une durée de vie infinie si tant est qu’on ait envie d’essayer toutes ces créations.

La seconde partie est la Création de rêve, on y trouve des tutoriels et la possibilité de modifier un jeu existant ou ou d’en créer un de zéro.

Visuellement le jeu est onirique mais déroutant avec des textures plutôt nettes qui se mélangent à des textures qui sont animées, pastel mais floues. J’imagine que c’est fait exprès mais certaines textures sont totalement floues ou alors composées de milliers de petits points ce qui donne un effet assez bizarre, comme inachevé. (il est possible de modifier ce paramètre dans la Création de rêve, c’est ça qui done la texture du feuillage par exemple)
Quand le personnage principal bouge ou que la caméra tourne autour de lui un flou de mouvement se met en place et le personnage devient aliasé.

L’ergonomie de Dreams est très bien pensée, toute la partie pointage est faite avec le gyroscope tandis qu’on peut utiliser les sticks pour d’autres actions et la gâchette pour saisir, interagir. C’est très bien pensé car on le fait machinalement sans problème. Il est très aisé d’interagir avec le décor et les objets.
Dans le mode Création de rêve, on se rend encore plus compte que l’ergonomie a été vue et revue pour proposer une expérience optimale même à la manette. Ce qui n’est pas aisé au vu du nombre d’actions possibles. Mais la dizaine de tutoriels de départ permet d’appréhender les choses de manière didactique et surtout à son rythme.

Il y a ensuite plein d’autres didacticiels qui permettent de se perfectionner, certains proposent de modifier juste quelques éléments dans le décor, pour se faire la main avant de se lancer dans une création unique. Mais pour créer un niveau de zéro il faut : 1, du talent, 2, des idées et 3 énormément de temps, car il faut faire tout le décor, toutes les peintures, les textures, la lumière, et tous les autres paramétrages. Personnellement je n’ai pas le temps ni la force mentale de me lancer là-dedans. Mais force est de reconnaître que Dreams propose réellement des outils qui permettent de tout créer. J’ai fait beaucoup de didacticiels qui m’ont permit de bien comprendre la logique pour créer un jeu.

Comme toutes les précédentes productions Media Molecule, le jeu est intégralement traduit en français et les doublages sont excellents.

En conclusion, je trouve le pari osé de Media Molecule réussi, à savoir proposer un jeu intéressant, avec une capacité créative illimitée et des outils à la portée de tous. Il faut néanmoins pas mal de temps pour créer un niveau soi-même ! Je suis néanmoins curieux de voir ce qui va être proposé dans les prochains mois par la communauté !

Note : 4/5

Les plus :

  • Des outils simples d’utilisation
  • Visuellement agréable
  • Durée de vie quasi infinie (si la qualité des niveaux est au rdv, ainsi que la variété)
  • Doublage fr de qualité

 

Les moins : 

  • Jouabilité parfois aux fraises, très LBP
  • Jeu assez aliasé par moment
  • Court en terme de solo pur produit par Media Molecule
  • Il faut beaucoup de temps pour faire un jeu

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Un commentaire

  1. 23 avril 2020
    Reply

    Dommage jeux un peu long à finir …

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