Test de Horizon Zero Dawn

Sortir une nouvelle licence avec des visuels accrocheurs et ce qui semble être des dinosaures robots, c’était osé mais tellement prometteur. Et pourtant ce serait extrêmement réducteur de résumer Horizon Zero Dawn à ça ! Le studio Guerilla Games, jusqu’ici connu pour les jeux Killzone s’est lancé dans un projet très ambitieux et le moins que je puisse dire c’est que leur pari est remporté, voire totalement dépassé tant Horizon Zero Dawn est une réussite sur tous les points ! Après avoir fini le jeu et la grande majorité des quêtes secondaires en quasiment 50h, je peux vous dire que j’ai adoré le jeu de bout en bout ! Je vais essayer de spoiler le moins possible avec les photos que j’ai prise de ma PS4 et je publierais ensuite un article avec mes plus belles photos et cette fois avec du spoil ! (C’est fait :))

Je reviendrai plus tard sur la partie graphique époustouflante pour d’abord parler de la grande surprise de ce jeu : son scénario ! Je m’attendais à un vague prétexte à des affrontements mais pas à ça ! Je ne spoilerais rien ici, il faut le découvrir soi-même ! Au début du jeu, les bases sont posées sans grandes explications, à part le postulat du jeu :

Dans un monde post-apocalyptique luxuriant où la nature a repris ses droits sur les vestiges d’une civilisation oubliée, des groupes d’humains vivent une vie primitive au sein de tribus. La domination du monde sauvage leur a été usurpée par les machines, des créatures mécaniques redoutables d’origine inconnue.

On se trouve dans un monde peuplé de tribus primitives et leurs croyances, un monde très rudimentaire où les seules machines sont des animaux robots. Mais au fur et à mesure de l’histoire on en apprend beaucoup plus sur les raisons d’un retour à l’état sauvage et ça m’a passionné. J’ai adoré lire le moindre rapport (alors que ceux sur les différentes mythologie ne m’ont pas du tout intéressés) et écouter les enregistrements ainsi que de voir les retranscriptions holographiques. Ce qui est bien foutu c’est qu’on a très peu de cinématiques imposées et encore celles-ci peuvent êtres avancées au niveau des dialogues et certaines zappées. On fait donc le choix de suivre cette histoire ou de rusher (avec un système d’assistance/pathfinding plutôt réussi au passage). J’ai trouvé l’écriture du personnage d’Aloy intéressante, avec des personnages secondaires plus ou moins bien écrits. En tout cas on est bien plus proche d’un Mass Effect que d’un Killzone ! J’ai noté la possibilités à des moments clés de répondre de 3 façons mais sans que ça n’ait un véritable impact sur l’histoire. Le jeu propose une scène post-générique qui pourrait annoncer un 2 ou « juste » un DLC. Dans les 2 cas je signe direct !

Niveau gameplay c’est la survie en milieu plus ou moins hostile. Le jeu ne consiste pas seulement à prendre des beaux paysages ou personnages en photo (pour moi c’était limite une quête secondaire ^^), il y a aussi un bestiaire impressionnant de machines plus réussies les unes que les autres ! Ne voulant pas me spoiler et je ne le ferai pas dans cet article, je pensais avoir affaire à des dinosaures robots alors que les machines sont très variées et plus inspirées d’animaux vivants, avec quelques monstres bien inspirés de dinosaures. Chaque machine a ses points faibles et ses éléments qui sont parfois des armes dangereuses, parfois des bombes à retardement. Il y a une cohérence dans la direction artistique qui force le respect. La première fois que vous vous retrouvez face à un gueule d’orage, ça fait son petit effet ^^ Les machines sont de plus en plus grosses et dangereuses ! Les tuer permet de récupérer des éclats de métal (la monnaie du jeu) mais aussi toutes sortes de pièces détachées qui servent à faire des munitions mais aussi à la revente. Loin d’être du loot inutile, c’est la survie même du personnage qui est en jeu. Et tout le système de jeu tourne autour de ça sans aller dans les travers des jeux de survie. Pour faire de la place dans l’inventaire il faut se fabriquer des sacs plus grands et pour ça il faut des peaux d’animaux ou autres ressources. Car oui il n’y a pas que des machines à chasser mais aussi des sangliers, des lapins ou encore des dindes. Que ça soit pour les machines ou les animaux, la fouille du corps va permettre de récupérer plusieurs éléments mais un seul plus ou moins important. Par exemple on va avoir le coeur (le plus rare) ou encore la peau de l’animal ou une lentille pour une machine. Donc pour récupérer un élément particulier il faut chasser plusieurs individus. 

Le système des quêtes est bien foutu car on est pas obligé de sélectionner une quête pour la faire, on peut en cumuler plein ce qui évite les allers-retours incessants. Ici dès qu’on repère un feu de camp, on peut sauvegarder. La sauvegarde est aussi bien pensée avec la possibilité de faire une sauvegarde rapide en un seul bouton sans passer par un menu et bien sûr une sauvegarde classique pour les fans de backup comme moi. Les feux de camps découverts ont une autre utilité : la possibilité de se déplacer d’un coup vers n’importe quel feu de camp découvert. La quête principal est intéressante à suivre (voire passionnante par moment) mais les quêtes secondaires ne sont pas en reste, il y a quelques morceaux de bravoure au milieu de quêtes plus « chasse » mais pas de quêtes FedEx !  
La carte du jeu est encore une belle idée à la fois utile et jolie : la carte est une vue du dessus en relief du monde. On s’y repère facilement même si j’aurais aimé encore plus de zoom.

Le jeu est un open world où l’on peut aller où l’on veut, sauf à certains rares moments dans les villes où des murs invisibles cassent un peu le sentiment de liberté (quand on escalade et qu’on ne peut pas passer un muret alors qu’on est 3m au dessus). 
L’armement du jeu est un élément important et j’ai bien aimé les limitations imposées par la technologie en place. En gros on commence avec une lance et un arc qu’on va améliorer et acheter des versions plus puissantes des munitions mais surtout avec des types très variées. Ma préférée est la flèche qui envoie un écho et fait sauter les armes et équipements des machines. On peut aussi avoir du feu, de l’électricité, du givre et même des flèches corruptrices ! L’arsenal d’Aloy s’étoffe avec des lance-cables capables d’immobiliser une machine de l’enflammer ou de créer une détonation ainsi que des pièges et autres fusils à carreaux. On récupère parfois des armes lourdes, que ça soit sur des ennemis directement ou en faisant décrocher cette partie de certaines machines. 

Passons au volet le plus évident : les graphismes. Déjà ça paraît cliché mais c’est le plus beau jeu que j’ai pu voir, la direction artistique d’Horizon: Zero Dawn est un bijou ! Les environnements sont variés, la faune et la flore vivante et surtout les effets de lumières subliment chaque endroit, que ça soit le lever de soleil au petit matin puis au zénith avant de colorer tout de rouge lors du crépuscule. Et la nuit, la lune très brillante offre des paysages magnifiques. Le jeu possède bien sûr un mode photo qui permet -comme d’habitude- de figer le temps et de pouvoir balader sa caméra pour prendre le cliché parfait grâce à la gestion de la profondeur de champ mais aussi l’angle de vue. Mais la killer feature du mode photo est la possibilité de choisir en temps réel l’heure du jour ou de la nuit et donc l’éclairage. Et là c’est la grosse claque avec la possibilité d’avoir le soleil ou juste quelques rayons qui dardent à l’endroit idéal d’une photo ! J’y ai passé pas mal de temps (pour illustrer cet article mais pas seulement !!) et c’est du jamais vu !

2 photos au même endroit et même moment, mais à des heures différentes grâce au mode photo !

Ce mélange de paysages magnifiques, effets de lumière, nuages, machines et armes donne un mélange très agréable. J’ai seulement 2 bémols graphiques, l’eau tout d’abord qui est en deçà de ce que l’on peut attendre d’un tel jeu (parfois fade, limite un simple reflet qui parfois dénote du reste du jeu) et les traces de pas, absentes par exemple dans la neige. C’est dommage car le jeu faisait tellement photo-réaliste. Ce sont des détails de chipoteurs mais quand même il faut le dire !

Sinon l’autre claque graphique concerne la modélisation des personnages, les visages sont hyper bien fait, tellement réalistes et preuve que ce jeu est au dessus du lot : les yeux, le détail qui trahit tous les jeux vidéo, sont modélisés comme jamais. Comme il n’y a pas d’aliasing et que les éclairages sont très réalistes et les cheveux bien gérés, les visages sont bluffants de réalisme ! Les développeurs ont poussé le vice jusqu’à refléter le monde dans les yeux des personnages, je n’ai pas vu une telle claque depuis Shenmue sur Dreamcast ! Voici un petit montage rapide :

 
Point PS4 Pro: j’y ai joué intégralement sur PS4 classique et je n’ai pas du tout ressenti un downgrade, une limitation par rapport à la Pro. Sur Pro il y a des modes HDR en plus, un meilleur framerate et résolution.  

Au final, Horizon Zero Dawn est un chef d’oeuvre, un très grand jeu qui a su allier parfaitement graphismes, histoire et gameplay pour proposer une expérience intéressante de bout en bout, avec une direction artistique magnifique. L’aventure est longue, avec plein de moment de bravoures et vraiment passionnante ! 

Note : 19/20

Les Plus :
  • Des graphismes à tomber
  • Des effets de lumières en temps réel qui subliment tout
  • Un scénario prenant
  • Une aventure agréable
  • Des combats dantesque
  • La carte en relief est un modèle du genre !
Les Moins : 
  • L’eau a un rendu décevant
  • Parfois des murs invisibles empêchent d’aller où on veut, même si Aloy pourrait passer au dessus des murets ou autre toits.
  • Les temps de chargements sont assez longs

 

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3 Comments

  1. 30 avril 2017
    Reply

    Je dois me terminer les deux épisodes de Dishonnored avant de m’autoriser à toucher cette merveille que tu encenses en tout point !
    Argggg
    Cet open world sans l’être trop me tente bien car j’ai tendance à vraiment m’écarter plus que de raisons de la trame principale pour au final avoir du mal à finir (autant dire que le Zelda ne sera pas pour moi)
    D’ailleurs si tu as joué a Zelda je serais curieux d’avoir ton avis sur le parallèle entre les deux 🙂

    • 2 mai 2017
      Reply

      Les 2 sont très différent, ils ont un arc et un cheval en commun 🙂

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