Chaque année le duel est le même : boire du beaujolais nouveau ou pas PES contre FIFA.
J’ai commencé sur le regretté ISS puis ISS Pro qui est devenu Pro Evolution Soccer. A cette époque FIFA, c’était du baby-foot : si tu appuyais sur carré aux abords de la surface, le joueur enroulait une frappe en lucarne obligée, satisfait ou remboursé. Bref, j’avais choisi mon camp. L’époque PS2 était l’âge d’or de PES et le foot sur console limite une religion.
Puis FIFA a changé de bord et ce coming-out lui a fait grand bien : il est devenu réaliste. Lors de la génération PS3/360 le roi a failli et comble de lèse-majesté FIFA est devenu un meilleur jeu que PES ! Du coup chaque année le combat me faisait pitié et j’ai arrêté de jouer aux jeux de foot. Vite fait une partie de Fifa de temps en temps mais toujours avec un pincement au cœur.
Puis est arrivé la nouvelle génération, PS4 et XBO, Konami a décidé de ne pas sortir de version sur ces consoles en 2013 et de se concentrer sur la prochaine mouture en doublant le temps de développement. Le développeur a eu la bonne idée d’utiliser le moteur graphique Fox Engine créé par Hideo Kojima et utilisé depuis pour MGS 5.
Du coup est-ce que le king is back ce PES nouveau en vaut la chandelle ? Réponse ci-dessous :
La première chose qui frappe quand on lance le jeu, c’est la pauvreté des menus et ensuite les stades pas super bien animés, bref on est loin du show FIFA. Par contre dès que l’on aperçoit les joueurs de près, c’est la claque ! Les visages n’ont jamais été aussi réalistes dans un jeu de foot, c’est un jeu d’enfant de reconnaître les stars du ballon rond. La modélisation est un gros cran au-dessus de FIFA, c’est un vrai plaisir de regarder un ralenti. C’est loin d’être parfait (yeux et cheveux bizarres mais c’est pas mal pour un preimer épisode new gen). La physique de la balle est très réaliste, on sent bien le poids du ballon. Le fox engine fait des merveilles qui sont surtout visibles en gros plan. Car avec la vue par défaut, toujours éloignée pour des besoins de visibilité, on distingue les joueurs mais on se concentre plus sur le gameplay.
Parlons-en du gameplay, qui a toujours été le point fort de PES. Ici je ne pourrais pas parler d’un retour aux sources, même si ça on s’approche beaucoup de l’âge d’or de PES 6. Le rythme de jeu est lent, bien plus que FIFA où 3 passes suffisent à arriver d’un but à l’autre. Dans PES 2015 on prend le temps de construire son action. Cela peut paraître mou mais il n’en est rien : c’est agréable, accessible et pourtant bien plus technique qu’il y paraît. J’apprécie particulièrement le dribble car on peut faire exactement ce que l’on veut. Quel plaisir de se balader avec Messi et de faire des petits crochets meurtriers pour les défenses adverses !
La défense n’est pas en reste avec la possibilité (et même le devoir) d’appeler des coéquipiers à la rescousse avec le pressing (touche carré sur PS4). En appuyant plusieurs fois sur le pressing, c’est 2 voire 3 joueurs qui viennent sur le porteur du ballon pour le mettre la grosse pression. Idéal au bon moment, il peut aussi faire de gros trous dans la défense ! Le pressing individuel oblige cette année à être plus physique, limite à rentrer dans le lard pour au mieux avoir la balle, au pire un carton.
Par contre, le jeu est loin d’être parfait, avec une IA pas toujours au top, des comportements bizarres de vos joueurs parfois et quelques petits défauts énervants comme la balle qui passe sous le nez d’un défenseur sans qu’il ne bronche. De plus, des licences importantes comme la Premier League et la Bundesliga manquent à l’appel (sauf Manchester et le Bayern), ça fait tâche.
Au niveau des modes de jeu, les classiques voire périmés Ligue des masters et vers une légende se font voler la vedette par le mode My club (inspiré trèèèès librement de FIFAA Utimate team. Ce mode peut se jouer offline ou online, bonne idée. On fait monter son équipe, avec au début des bras cassés et ensuite des meilleurs joueurs. Mais à la différence de la ligue des masters, on gère toute léquipe : l’entraineur, les agents pour recruter de meilleurs joueurs. Ce mode est prenant même avec le relent de free-to-play qui plane sur lui, sa mécanique de points que l’on gagne mais que l’on peut aussi acheter. Au final ce mode est prenant et agréable, idéal offline pour faire monter son équipe en puissance avant de se lancer dans l’arène online.
Quel transition pour parler de l’inévitable pan des jeux de foots des années 2010 : le online.
Comme un nombre grandissant de jeu à leur sortie, PES 2015 n’échappe pas à l’inévitable fail des serveurs de jeu. Il est difficile voire impossible de jouer en ligne. Ce souci tend à se résoudre mais à l’heure où j’écris ces lignes c’est toujours assez galère. Espérons que ça se résoudra vite.
Un petit mot sur les commentaires, qui sont en demi-teinte : autant Grégoire Margotton est clairement à l’aise et donne l’impression de regarder un match sur Canal+ beIN sport, autant Darren Tulett, si sympathique soit-il, est trop redondant dans ses commentaires et parfois à côté de la plaque.
Au final, le roi est de retour mais il n’est plus roi. Il est suffisamment convaincant pour un joueur comme moi fan de PES époque PS2. Il ne convaincra pas facilement un joueur de FIFA habitué à plus de faste et se spectacle. Mais c’est un bon cru, surtout pour un revenant et cet épisode est plaisant à jouer. Ceux qui veulent plus de simulation, avec une construction plus posée des actions et des contrôles manuels autorisant un jeu de qualité seront servis. Gageons que le 2016 sera encore plus abouti et corrigera le tir.
Note : 15/20
Hello. Perso, je dois dire que j’ai trouvé ce jeu vraiment accrocheur. Ce qui m’a plu, c’est le réalisme du décor et du gameplay. On s’y croirait ! 🙂
Moi perso je ne suis pas fan de PES, j’ai toujours été sur FIFA, donc je ne sais pas si c’est une habitude ou pas… Mais je préfère largement fifa !