Il y a presque un an sortait la PS4 et parmi les titres prévus pour le lancement figurait Driveclub. Il y a été repoussé d’un an, grand bien lui en a fait ! (Un titre qui prend un an supplémentaire de développement c’est toujours prit comme une mauvaise nouvelle mais ça permet de mieux finir un jeu ! #CaptainObvious)
Driveclub est une nouvelle licence qui, contrairement à son cousin Gran Turismo, joue dans la catégorie arcade/semi-simu. En effet, Driveclub est un jeu de voiture très agréable à conduire, avec une bonne impression de vitesse, des bolides impressionnants et même des drifts. Les circuits, les voitures et la maniabilité rappellent une simulation jusqu’au moment où on se prend un mur à 160km/h sur le côté et qu’on perd très peu de vitesse. Les adversaires ont aussi tendance à vous attendre quand vous êtes bon dernier (ils sont cool).
Mais le point le plus important n’est pas de dire si la simu est meilleure que l’arcade, Driveclub est plaisant à jouer, accessible à tous la progression est rapide.
L’originalité de Driveclub ne se situe pas dans ses circuits ni ses véhicules mais dans la façon de récompenser le joueur. Chaque action que fait le joueur, de l’aspiration derrière un adversaire jusqu’au dépassement en passant par un dérapage, rapporte des points de célébrité qui permettent de gagner de l’expérience, des véhicules et des peintures spéciales.
Dans Driveclub, la façon de conduire influe grandement sur les points obtenus. En effet, si des belles actions vous rapportent des points, des mauvaises vous en font perdre : collision avec le décor (ce qui arrive souvent au début) ou avec un adversaire (même si c’est lui qui vous rentre dedans). Le jeu pénalise les mauvais comportements : si vous ne freinez pas dans un virage et défoncez un adversaire, le jeu vous inflige une pénalité de collision qui vous bloque des précieuses secondes à une vitesse ultra réduite (autant vous dire que les adversaires vous dépassent), c’est valable aussi en cas de triche, couper un virage par exemple vous inflige le même type de pénalité.
Le mode solo comporte de multiples courses et le but n’est pas forcément de finir premier. En effet, à chaque course il faut réussir 2 objectifs : finir dans les 3 premiers, atteindre 200km/h par ex, terminer un championnat avec plus de 30 points. D’autres objectifs challenge sont plus originaux et dynamisent la course : dans certaines portions du circuit, un challenge propose de rester au dessus d’une certaine vitesse moyenne ou de suivre un chemin tracé de flèches bleues (qui représente le chemin parfait). Pour les réussir, il faut parfaitement maîtriser sa vitesse, son freinage et négocier le virage de la meilleure façon.
L’autre nouveauté de Driveclub est, comme son nom l’indique, la possibilité de créer son club. Vous lui donnez un nom, lui fabriquez un emblème et vous tunez vos véhicules au couleurs de votre club, puis surtout vous invitez des amis dans votre club ! (ou même des inconnus) C’est limité à 6 conducteurs, vous compris, et le but est de gagner des courses, solo ou multi qui permettront de faire grimper l’expérience du club en même temps que l’expérience individuelle. Chaque conducteur rapporte des points et cela débloque des véhicules et des peintures pour le club.
Une des très bonnes idées qui en découle est la possibilité de lancer des défis en solo ou à des clubs adverses (amis ou parfaits inconnus) et de tenter de battre les défis mis en ligne par les autres. Sur une course ou un concours de Drift, la personne qui a créer le défi doit se faire battre par les autres (et a bien sûr la possibilité de battre son propre score.) Plus les participants sont nombreux et plus la récompense est grande en points de célébrité pour le club et le joueur. Les 2ème, 3èmes et suivants sont aussi récompensés de manière dégressive, ce qui incite à participer, même si on ne finit pas premier.
Cet aspect du jeu est particulièrement réussi, j’ai passé une heure sur le même défi à améliorer ma course et donc mon chrono. C’est hyper jouissif de battre tout le monde et d’aller se coucher en étant premier, même si le lendemain un extra-terrestre (ou pas) a battu votre score ! Le système des défis Driveclub est bien foutu, si vous jouez une course solo et réalisez une performance qui vaut le coup, vous pouvez la proposer comme défi. Le jeu ne propose d’ailleurs pas seulement la dernière course mais bien toutes vos meilleures prestations, donc vous pouvez choisir une course réalisées il y a 3 heures et le monde entier peut tenter de battre votre fantôme. Vous pouvez choisir la durée de mise en ligne (30min, 2h, 1j, 3j…) et inviter les clubs de vos amis et des inconnus. D’ailleurs le spam est la seule façon qui permettra peut être qu’un de vos défis soit joué, le risque est que l’envoi massif à des dizaines de clubs à chaque défi risque de rendre quasi invisible le votre. Dans les notifs du jeu, il faudrait que les notifs d’amis soient distinguées des autres.
Visuellement, le jeu est très réussi, c’est beau, c’est fluide et les véhicules sont bien modélisés. (Il y en a pour tout les goûts, y compris les modèles d’exception comme Maserati, Bentley, Ferrari ou encore Ariel Atom !)
Les carrosseries possèdent des réflexions en temps-réel, les effets de lumières sont jolis et les textures très propres. L’arrivée sur une course est l’occasion pour le jeu de montrer la beauté des graphismes, avec des vues aérienne puis des zoom sur des endroits qui valent le coup d’oeil. Au passage, les voitures ne sont pas destructibles mais les carrosseries se griffent et se rayent, l’effet est d’ailleurs sympa.
Les possesseurs de PS4 ont enfin un beau jeu de course à se mettre sous la dent !
Au rayon défauts, la partie club se fait en ligne et je peux vous dire que j’ai essuyé des plâtres mais que le serveur est maintenant stable. Au début, chaque défi que je gagnais n’étais pas sauvegardé, c’est hyper rageant de sortir une course d’enfer, de battre ses amis et de voir ses efforts réduits à néant). Enfin espérons que ça ne recommence pas avec l’arrivée massive de joueurs lors de la sortie.
(Je joue depuis une semaine avec les journalistes et blogueurs du monde entier)
La durée de vie du jeu est conséquente, avec le mode solo, le multi et les nombreux défis, ça peut durer des mois. Hélas les courses et circuits sont répétitifs et cela peut lasser au bout de 20ème défi sur le même circuit. En effet, Driveclub propose la plupart des circuits en miroir, ce qui gonfle artificiellement la durée de vie.
Néanmoins les environnement sont variés, de la Norvège à l’Écosse en passant par l’Inde et le Chili
Les conditions climatiques sont absentes, hélas, mais par contre on joue à différents moments de la journée, ce qui donne des éclairages magnifiques et des courses de nuits épiques. (C’est arcade aussi à ce niveau car au premier tour le soleil se couche et 2 minutes plus tard il fait nuit noire !)
Dernier point concernant le remote play sur PS Vita : c’est très jouable, surtout quand la télé est squattée (car je préfère largement les sticks de la PS4 à la Vita !
Au final, Driveclub est une très bonne surprise, un jeu de course agréable à jouer, avec du challenge et des défis grâce à la création des clubs. Visuellement très joli, avec du challenge et des moments épiques, il fait office de référence sur PS4, en l’absence de réelle concurrence, mais surtout car il est réussi !
Les + :
Visuellement réussi, on en plein la vue.
Les clubs et leurs défis, une bonne idée.
La conduite agréable et accessible au plus grand nombre.
Bonne variété d’environnements.
Durée de vie conséquente.
Système de jeu bien pensé qui récompense le joueur avec les points de célébrité
Les – :
Le nombre de circuit n’est pas énorme en regard du nombre de défi.
Les adversaires ont tendance à vous attendre.
Pas de conditions climatiques
Le tout connecté peut avoir ses problèmes.
Note : 16/20
Date de sortie : 8 octobre 2014
Développé par Evolution Studios
N.b : 100% des captures de jeu ont été réalisées avec ma PS4, sur une version presse.
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