Étant un fan de Borderlands, j’attendais avec impatience le nouveau jeu de Gearbox Studio connu pour son humour et ses personnages déjantés.
Après l’avoir essayé pour la première fois en août 2015 à la Gamescom et une seconde fois à la PGW et enfin plus récemment à la beta, j’avais hâte de me lancer dans l’aventure !
Contrairement à beaucoup de jeu multijoueurs en ligne, Battleborn possède un mode histoire en plus de sa partie online. L’ensemble du jeu est jouable seul, en coop écran splitté ou en ligne. Contrairement à Borderlands où j’avais réussi à faire le jeu en entier en solo, ici le jeu est tellement axé sur la coopération qu’il est difficile de progresser seul. Heureusement le matchmaking est bien fait et on trouve rapidement des joueurs. Le jeu se joue à 5 maximum mais il arrive souvent que des joueurs quittent la partie pour se retrouver à 2-3. C’est frustrant mais le jeu adapte alors la difficulté en fonction du nombre de joueurs restants. Il y a par exemple beaucoup moins d’ennemis si l’on joue à 2 qu’à 5. Ça paraît évident mais je trouve important de le préciser.
L’histoire de Battleborn est simple mais originale, c’est surtout l’occasion à une baston mémorable : la toute dernière étoile restante de l’univers est menacée par un mal mystérieux. Une bande de héros déjantés aux pouvoirs extraordinaires vont tout faire pour vaincre le mal.
Les dialogues et événements qui font avancer le mode histoire sont excellents, avec beaucoup d’humour (je n’en attendais pas moins ^^) et le casting FR est très bon. A la manière d’un GTA, les dialogues changent si vous refaites la même mission pour éviter la lassitude. (En gardant une trame identique bien sûr) Tant mieux car Battleborn est fait pour être joué et rejoué en changeant de personnage, avec un mode de difficulté différent.Le mode histoire a une durée de vie raisonnable mais on aimerait tellement avec plus de niveaux tant ils sont cools (et le meilleur moyen de faire grimper son XP.)
On peut jouer les niveaux du mode histoire dans n’importe quel ordre. Chaque niveau se termine en moyenne en 45 minutes, avec des pics à 1h au début et avec l’expérience les niveaux se finissent en 35 minutes.
Contrairement à Borderlands qui était un mélange de FPS avec une touche de RPG, Battleborn est un mélange de FPS avec une touche de MOBA. Chacun des 25 personnages (déblocables au fur et à mesure) possède 2 coups spéciaux puis un troisième au niveau 5. Chaque coup met du temps à se recharger et il faut bien gérer cette attente quand les hordes d’ennemis vous foncent dessus ! À chaque mission le personnage peut choisir d’améliorer ses caractéristiques grâce au système helix. Il y a 10 niveaux avec 2 choix qui vont améliorer les caractères du perso, selon votre style de jeu. Un hero shooter en somme !
Le principe du mode histoire est donc d’affronter des vagues d’ennemis lors de points stratégiques à trouver puis défendre, que ça soit un pilier important ou une sentinelle en mouvement, puis affronter des mini-boss pour terminer sur un bon gros boss lors d’un combat épique. C’est toujours le même principe mais les environnements sont variés. Parfois il est difficile de se repérer et de savoir où aller, il faut suivre les autres. Pour réussir la mission, l’équipe se voit attribuer un certain nombre de vies et peut en trouver d’autres en lootant. Le loot est vital lors de chaque partie, ne serait-ce que pour trouver les cristaux qui permettent de débloquer des améliorations et de construire des drones (d’attaque, de stase ou de soin) mais aussi pour trouver de nouvelles vies. Chaque fois qu’un personnage meurt, ses coéquipiers peuvent le faire revivre pendant 15 secondes, à condition que les ennemis ne soient pas trop nombreux et agressifs. C’est une des composantes les plus importantes de la coopération pour espérer arriver au bout de la mission.
Seul bémol, il faut de la coopération donc le mieux est de jouer avec au moins un ou 2 amis en ligne ou écran splitté (on peut d’ailleurs faire les deux en même temps, chose à signaler) car les missions échouent souvent par manque de coordination. La faute à des gens qui font n’importe quoi et font perdre toutes les vies de l’équipe. C’est une partie frustrante de Battleborn mais qui est à cause des joueurs.
Le mode multi est composé de 3 modes de jeu, qui ont chacun 2 cartes. Oui c’est très léger ! Et c’est bien dommage car c’est ce que la presse a retenu (et visiblement le public aussi) car les parties sont variées et peuvent être hyper intéressantes ! En effet, le premier mode est un mode de conquête assez classique mais la coopération et la diversité des personnages permet de varier les parties. Le second mode est mon préféré, il faut aider des minions à progresser dans la carte, car seul eux peuvent désactiver le bouclier des sentinelles qui vont ensuite prendre cher. Très MOBA dans l’esprit, il faut coopérer et ruser pour détruire les sentinelles adverses tout en protégeant les siennes. Enfin le dernier mode reprend le même principe de protection des minions mais cette fois pour arriver au four adverse et en sacrifier un maximum. Loin du bête Versus, il faut éliminer les minions adverses mais aussi les ennemis qui peuvent vous pourrir la vie. Espérons juste que le contenu gratuit promis arrive rapidement pour éviter l’effet du regretté Evolve, boudé injustement à sa sortie et déserté par les joueurs.
Un des trucs cool de Battleborn est qu’on monte une jauge d’expérience Commandant commune à tous les personnages et individuellement une jauge pour chaque personnage. Cela veut dire qu’on peut changer de personnage et qu’on ne revient pas à zéro à chaque fois après avoir tout donné avec un perso. Ça tombe bien car les persos sont très différents et sont en majorité intéressants à jouer, même si certains sont déséquilibrés. Monter un personnage permet de débloquer des choix supplémentaires dans l’Helix qui sont puissants. Une autre bonne idée est de gagner du matériel (ou en acheter avec l’argent récupérée ingame) qui permettent d’améliorer des caractéristiques telles que la résistance au bouclier, la jauge de vie, la puissance d’attaque, le délai d’attente, etc.. Comme dans Borderlands les objets sont classés par rareté (commun, peu commun, rare, légendaire), cela motive à refaire des niveaux en difficulté supérieure pour en gagner d’autres et se faire un max d’expérience. Pour utiliser ces compétences en match, il faut d’abord avoir assez de cristaux.
Graphiquement, c’est beau (tous les screens viennent de ma PS4) même si le style est très criard, avec un cell shading sans accentuer les contours. Ça ne plaira pas à tout le monde mais perso j’aime vraiment. Les persos et armes sont très stylés Les environnements sont assez différents, ils ont leur identité propre. Visuellement l’écran est parfois surchargé entre les personnages, les ennemis et les attaques de ce petit monde, un beau foutoir à devenir épileptique ! Ce foutoir peut être rebutant pour les débutants mais on s’y fait vite.
Les musiques ne sont pas mémorables, sauf celle du générique qui est bien cool ! Au passage, le générique du prologue en dessin animé est top.
Dernier point important pour moi : je déteste le PvP, (joueur contre joueur) car il y a toujours des no life qui passent 1000h sur le jeu et vous défoncent d’entrée. Avec Battleborn, j’ai repris goût à ça grâce au mode solo qui prépare au mode multi. De quoi commencer « tranquillement » avant de se jeter dans le grand bain.
Au final, Battleborn est un bon jeu, fun et prenant, surtout entre potes (ou avec des inconnus qui assurent ^^) Un jeu qui change des FPS classiques mais qui souffre d’un contenu trop léger, surtout en multijoueurs. Espérons que Gearbox corrige cela assez vite. En tout cas je le recommande même si sa date de sortie est sûrement le plus gros défaut du jeu, coincé entre Uncharted 4 et Overwatch.
Note 15/20
Merci pour le test 🙂
des ambitions pour son pendant du moment OverWatch ?
Merci, mais les 2 jeux sont très différents en fait. Et je ne jouerai pas à Overwatch.