Knack a déboulé de nulle part en début d’année, c’est le premier jeu qui a été présenté sur PS4. Le père du projet est Mark Cerny un concepteur, programmeur et producteur de jeu vidéo qui a créé Marble Madness et a travaillé notamment sur beaucoup de titres Naughty Dogs, dont Crash Bandicoot et Jak&Daxter ainsi que pour Sega et Atari.
Knack (prononcer Nak) est donc un jeu d’action-plateforme où l’on dirige une ancienne relique qui a le pouvoir de se mélanger avec d’autres reliques pour former un personnage. Quand il meure ses reliques s’éparpillent par terre en temps réel, l’effet est bien foutu. Le jeu regorge de bonnes idées : Tout d’abord le personnage de Knack grandit s’il emmagasine plus de reliques, jusqu’à devenir géant. Chacune de ses transformations est bien foutue, du gringalet mignon quand il débute au monstre menaçant en grandissant, avec pas mal de reliques pointues en guise de carapace.
Il peut interagir avec des portails grâce à ses reliques et ouvrir des portes, actionner des mécanismes. Le système de mélange de matériaux aux reliques est bien trouvé : il peut se mélanger à un tas de bois pour devenir encore plus grand et fort, s’ils touche des flammes il devient incandescent, perd progressivement la puissance apportée par le bois mais peut allumer des objets. Avec certains cristaux il devient insensible aux lasers.
Cela renouvelle un peu le gameplay hélas beaucoup trop répétitif. Le jeu consiste à taper les ennemis avec un seul bouton, hélas il n’y a pas de possibilité de varier les coups, on peut seulement sauter pour donner un coup « sauté ». En ramassant des cristaux on a la possibilité de lancer 3 attaques spéciales qui permettent de se débarrasser de plusieurs ennemis en même temps. Et c’est TOUT ! Il faut faire 15 heures comme ça, avec quelques phases plateforme et parfois des petits boss. La durée de vie est bonne mais l’aventure n’est pas très passionnante.
Pour casser la grosse monotonie du jeu, il y a plein de salles cachées qu’il faut découvrir en fracassant des murs (au début ils sont assez visibles mais rapidement c’est en frappant au hasard qu’on tombe dessus). Ces salles contiennent des coffres qui referment des morceaux d’objets comme un détecteur de coffre et des pierres précieuses qui confèrent un pouvoir au héros. Ces coffres sont surtout fait pour un game+, quand on a déjà fini le jeu et qu’on veut le refaire pour débloquer tout et voir les costumes de Knack (Rubis, cristal..). Hélas je n’ai pas très envie de me refaire l’aventure. Pour prolonger la durée de vie après avoir fini le mode histoire, on peut se battre dans des arènes où des vagues d’ennemis se succèdent.
Si le personnage de Knack est attachant, on ne peut pas en dire autant des méchants plus vilains les uns que les autres. Le vrai problème de Knack, c’est sa direction artistique foireuse : les montres sont moches, les humains sans charisme et insipides et le monde est très banal. On se croirait dans un Sonic en pire. Le jeu a le cul entre 2 chaise, trop enfantin pour les adultes et trop difficile pour un enfant.
Visuellement on passe du très beau avec des roches aux textures contrastées à des endroits moches, des villes stéréotypées. La modélisation de Knack est exemplaire et l’animation est un sans faute. La plupart du temps il n’y a pas d’aliasing, sauf vers la fin ou ça pique les yeux par moment. Cela donne un jeu moyen graphiquement qui du coup se joue merveilleusement bien sur la PS Vita ! J’ai fait environ un quart de l’aventure sur Ps Vita pendant que madame regardait la télé, c’est aussi agréable que de jouer sur le gamepad de la Wii U (et c’est pratique pour la paix des ménages). Le remote play marche bien mais dans certains niveaux j’ai eu quelques artefacts et quelque saccades alors que j’étais dans la même pièce que la PS4, étrange. J’ai eu aussi quelques soucis sonores avec des dialogues inaudibles, des musiques qui s’arrêtent, ce qui fait un peu jeu non fini. Espérons qu’un patch viendra corriger ça vite.
Le jeu paraît difficile mais il est exigeant et précis. Pour attaquer les ennemis, il vaut mieux leur fendre dessus rapidement et les enchaîner. Il faut bien observer et ne pas faire n’importe quoi. Chaque ennemi à son point faible, il faut le frapper au bon moment. À chaque début de niveau on est petit pour finir par être un monstre géant qui défonce tout, puis on redevient tout petit et ça recommence sans cesse. Le jeu propose des checkpoints (invisibles) de façon parfois trop éloigné, c’est frustrant quand on revient assez loin d’où on était, alors qu’on avait tué plein d’ennemis.
Au final, Knack est un jeu moyen, tiraillé entre des vraies bonnes idées, un gameplay mou et répétitif, une direction artistique foireuse et une durée de vie correcte. Après la première prise en main, je pensais à un God of War pour enfant, Knack se révèle néanmoins plus intéressant que je le pensais. J’espère vraiment une suite avec de la variété dans les combats, un univers complètement différent et une histoire passionnante !
Knack est sorti le 29 novembre en Europe en exclusivité sur PS4
Note : 13/20
Soyez le premier à commenter