On n’en finit plus de rebooter le pauvre Peter Parker. Après l’ère Raimi/Maguire que je considère comme vraiment ratée, le passage presque vaporeux d’Andrew Garfield, qui malgré ses qualités semble avoir disparu de l’inconscient collectif, on retrouve le jeune Tom Holland ainsi qu’un réalisateur au profil d’un Yes Man standard, le tout pour un retour de Marvel/ Disney dans la production. Gage de qualité ou de mécanique trop bien rodée selon le point de vue, Spiderman Homecoming parait avant même sa sortie comme une énième production du géant Disney, que l’on peut prédire comme bonne mais sans surprise avec léger delta.
Après ses spectaculaires débuts dans Captain America : Civil War, le jeune Peter Parker découvre peu à peu sa nouvelle identité, celle de Spider-Man, le super-héros lanceur de toile. Galvanisé par son expérience avec les Avengers, Peter rentre chez lui auprès de sa tante May, sous l’œil attentif de son nouveau mentor, Tony Stark. Il s’efforce de reprendre sa vie d’avant, mais au fond de lui, Peter rêve de se prouver qu’il est plus que le sympathique super héros du quartier. L’apparition d’un nouvel ennemi, le Vautour, va mettre en danger tout ce qui compte pour lui…
Non, Spider-man : Homecoming ne trahis pas la logique Disney. Le film est là où on l’attend, mais cela suffit pour en faire une expérience agréable et, s’il fallait le préciser, comme le meilleur Spider-man à ce jour car le seul ayant capté l’essence et la dualité Spider-man/Peter Parker. De même, il ne fait pas l’erreur de nous représenter une fois encore l’origine de ses pouvoirs. Tom Holland absorbe parfaitement son personnage en le rendant à la fois énervant et sympathique, aux prises avec les problèmes de son âge et son rôle de héros. Qui se souvient de l’exaspérante mentalité du Peter de Spider-man 2 comprendra que Homecoming est au-dessus.
Monté sous forme de quête initiatique avec un Iron Man trônant en Mentor de luxe voire en Deus Ex Machina, le déroulement de Homecoming est des plus classiques. Ne changeant pas la formule d’un méchant se dégonflant comme une baudruche, cela malgré la bonne performance de Mickael Keaton (dont la talent est ici largement sous-exploité), Le film déçoit légèrement de ce côté. Le potentiel est excellent, quelques scènes paraissent monter en tension et s’extirper de leur cadre, mais toutes sont bien vite remises sur rail par le poids de la machine. On retrouvait déjà ces petites libertés dans Civil War, malheureusement pas assez prononcées pour ne pas sortir de la salle sans lâcher un « c’est un Marvel ». Enfin, la musique est véritablement paresseuse et sans aucune inspiration.
Cela peut sembler beaucoup de reproches, mais cela ne doit pas occulter le plaisir du visionnage, car Spider-man Homecoming réussit parfaitement son pari : Remettre Spider-man au cœur de la franchise et en faire une excellente adaptation. Dosant suffisamment ses références méta et la machine à punchline, il n’a pas le déshonneur d’être le film de trop. De même, le personnage justifie davantage sa légèreté de ton que l’essentiel des autres personnages Avengers.
Spider-man : Homecoming se paye, sans surprise, le titre de meilleure adaptation de l’homme araignée. Une histoire simple mais un Peter Parker enfin attachant, un méchant toujours ridicule mais un univers réussi, le tout pour un très bon film de super héros enrobé dans un bon teen movie. Pas de quoi crier au grand cinéma, mais probablement le meilleur Marvel/Disney de l’année.
Mouarf je n’ai pas du tout adhéré perso à l’humour mitraillette juvénilement pénible et aux péripéties tout à fait oubliable
Quelques bonnes situations quand même mais bcp trop long pour ce que ça a a raconté et Keaton dans le rôle du Vautour
meh…