[Critique Ciné] Mazinger Z

Si Mazinger Z n’est pas très connu en France (seuls quelques épisodes traduits), il est pourtant le pionnier du genre Mecha. Inventant la plupart de ses codes et se targuant d’une renommée impressionnante. Son héros, Koji Kabuto, est l’un des personnages les plus célèbre au Japon. Cette série aura connu 2 suites : Great Mazinger, dans la continuité, et UFO robot Grendizer, que l’on connait chez nous comme Goldorak, une seconde suite bien peu populaire en son pays car arrivée trop tardivement. 45 ans après les débuts de la série débarque Mazinger Z Infinity, à la fois une suite et une conclusion.

Dix ans sont passés depuis que Kôji Kabuto (Alcor), aux commandes du super robot Mazinger Z, créé par son grand-père, a ramené la paix en combattant l’Empire des Ténèbres et le maléfique Dr Hell. Aujourd’hui, Kôji Kabuto n’est plus pilote, il a pris le chemin de son père et grand-père en devenant scientifique. A l’occasion de ses recherches, il découvre une structure gigantesque profondément enterrée sous le mont Fuji. Il détecte de mystérieux signes de vie. Il s’en suit de nouvelles rencontres, de nouvelles menaces et bientôt, un nouveau destin pour l’humanité. Kôji Kabuto doit prendre une décision pour l’avenir : Dieu ou Démon, il lui faut choisir. Une nouvelle fois, c’est à MAZINGER Z que revient la lourde charge de sauver le monde.

Première chose, ce film n’est définitivement pas pour tout le monde, et difficile de le voir comme un film pour enfant. Très cryptique voir incompréhensible sans un minimum de connaissance de l’univers et, même ainsi, l’histoire reste obscure car science-fictionnesque à la Japonaise. Il n’empêche, l’intérêt du film n’est pas vraiment là mais dans son retour à la bonne vieille méthode du mecha qui défouraille, du personnage criant à l’avance ses attaques, des design totalement décomplexés, et des références (à commencer par son générique chanté par l’interprète de l’époque) dont sans doute les neufs dixièmes m’ont échappé.

Mais, sans rester figé dans l’approche assez traditionnelle de son matériau de base, Mazinger Z infinity se permet une évolution, comme un passage à l’âge adulte, le héros Koji Kabuto étant forcé de faire des choix. Rien de génial dans ce scénario, mais parfaitement dans le ton.

Le meilleur reste dans son mecha design, particulièrement pour les très nombreux méchant. Tout, du plus gros Mazinger au moindre petit ennemi apparaissant l’espace d’une seconde est travaillé et reconnaissable. Le mélange 2D/3D est bien réussi, combinant sans trop se voir l’avantage de l’une et l’autre des techniques. Les combats sont violents, vifs et inventifs, l’exact opposé de ce que nous propose la franchise de films Transformers. Un vrai bonheur que celle-ci n’ait pas été récupéré par les ricains.

Dur de transcrire ce qu’est vraiment Mazinger Z Infinity. Presque un saut dans le passé et ses codes désuets, mais force est de constater que, si la nostalgie d’une époque joue, celle-ci est transcendée par une réalisation irréprochable et un amour de la série originale, difficile d’être plus Japonais que ce film. Un petit bonheur pour les amoureux du genre.

Date de sortie : 22 novembre 2017

Durée : 1h 30min

De : Junji Shimizu

Avec : Arnaud Ducret, Natsuki Hanae, Unshô Ishizuka

 

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2 Comments

  1. 7 février 2018
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    Merci pour ce retour. Et dire que beaucoup de monde ne jure que par Goldorak alors que Mazinger Z est sorti quelques années auparavant.

  2. 18 mars 2018
    Reply

    L’œuvre de GO NAGAI est tellement pléthorique et multiforme que la pauvre vision que l’on a en France avec Goldorak est bien biaisé
    J’ai peur d’être totalement largué par tous les enjeux du film comme tu mets en garde ici « Très cryptique voir incompréhensible sans un minimum de connaissance de l’univers »
    Mais c’est vrai que le mecha Design semble tellement délectable que je pourrais me laissé tenter

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