J’ai eu la chance de voir le film bien avant sa sortie grâce au Club Allociné. En fanfare sort le 27 novembre 2024. Voici ma critique !
Synopsis :
Thibaut est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu’il apprend qu’il a été adopté, il découvre l’existence d’un frère, Jimmy, employé de cantine scolaire et qui joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence tout les sépare, sauf l’amour de la musique. Détectant les capacités musicales exceptionnelles de son frère, Thibaut se donne pour mission de réparer l’injustice du destin. Jimmy se prend alors à rêver d’une autre vie…
Le cinéma français nous a offert des pépites mais aussi beaucoup de comédies réchauffées (et encore la vague scénario IA arrive), si bien qu’il est facile pour le public français de bouder des films qui pourraient valoir le coup. Quand on voit les succès populaires de ces dernières années, le rôle du bouche à oreille est très important. Rien ne vaut la recommandation d’un ami, parent ou collègue pour aller voir un film. En fanfare fait partie pour moi des films qui ont le potentiel d’un succès critique et populaire mais qui peut aussi largement se casser la figure face à une « affiche » peu attrayante.
Le film se passe en partie dans le nord, ce qui n’est pas le seul point commun avec Bienvenue chez les ch’tis que j’ai trouvé. Il traite du quotidien d’une fanfare où des gens simples, qui pour une partie ont perdu leur boulot à cause de délocalisation d’usine. On pourrait croire que le film va dégouliner de bons sentiments et de morale facile, il n’en est rien, c’est bien mieux amené. Sûrement grâce aux bons choix du réalisateur Emmanuel Courcol mais surtout grâce à l’interprétation tout en justesse de Benjamin Lavernhe (que j’ai découvert dans l’excellente série Castings de Pierre Niney) mais aussi le jeu rugueux de Pierre Lottin, qui montre qu’il est très bon dans un registre sérieux. (un rôle éloigné des Tuches).
Le rôle de la musique est évidemment central dans le film, mais c’est surtout la passion de la musique qui en ressort. Fait étonnant, il n’y a pas de musiques originales créées pour le film, mais les nombreuses scènes de musique comblent facilement le vide.
Le film est tantôt drôle, sérieux, un brin feel good et aussi touchant, sans être larmoyant.
En fanfare réussit à dépasser les clichés attendus pour offrir une comédie humaine sincère et touchante, portée par une réalisation maîtrisée et des acteurs en grande forme. Entre rires, émotions et une véritable célébration de la musique comme langage universel, le film d’Emmanuel Courcol trouve un juste équilibre qui séduit. Si son affiche modeste pourrait en détourner certains, il mérite amplement qu’on lui donne sa chance. Avec un casting remarquable et une écriture qui évite les écueils du genre, En fanfare pourrait bien conquérir autant les amateurs de comédies populaires que ceux en quête de récits plus profonds. Une belle surprise à découvrir sans tarder.
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