Non pas que nous soyons dans une Spymania, mais le film d’espionnage, plus ou moins action ou comédie, se porte très bien. Le dernier James bond figurant dans l’excellence, les cultes mais un peu anciens OSS 117, le très divertissant Kingsman, le parodique Spy, etc. Ne reste plus qu’à tester le petit dernier, Agents très spéciaux : Code U.N.C.L.E. Un titre à rallonge synonyme de localisation faite avec les pieds. Ne jetons surtout pas la pierre pour ce détail, étant déjà la traduction Française de ce dont le film découle : une série des années 60.
Début des années 60, en plein paroxysme de la guerre froide, l’agent Solo de la CIA et l’agent Kuryakin du KGB sont forcés d’unir leurs forces contre une terrible menace : une organisation criminelle proche de détenir l’arme atomique et démocratiser son processus. Seule piste, la fille d’un scientifique Allemand spécialiste de la question nucléaire.
Difficile de prime abord de voir ce film comme original. Scénario simple, esthétique agréable mais pas révolutionnaire, la porte ouverte à un mange-billet prêt à l’emploi. De même, voir les principaux acteurs de Man Of Steel et Lone Ranger m’en touchait une sans faire bouger l’autre. J’appuie volontairement ma dernière expression pour souligner mon erreur, et rappeler qu’il n’y a pas de bons acteurs sans bons films. Ainsi, le Henry Cavill tiède de Superman se mue en parfait agent secret. A moitié lunaire, dragueur, léger ou agent impitoyable, un rôle à la fois simple et insaisissable, mix entre James bond et OSS 117. De même, un Armie Hammer en surhomme Russe tiraillé entre ses névroses, son envie d’ouverture, et le régime Soviétique. Le tout assisté par une charmante Alicia Vikander en fille de scientifique libre et insaisissable.
Le leitmotiv du film reste clairement l’humour, porté par un sens de l’absurde et un comique de situation omniprésent sans pourtant paraitre trop répétitif. S’entrecroisent alors des scènes d’actions classiques mais efficaces, presque sérieuses, à des instants totalement décalés. Les scènes d’action justement, ne sont pas les choses que l’on retient du film. Pas désagréables, plutôt réussies mais classiques, excepté dans leurs finalités systématiquement loufoques. Jamais le film ne se prend trop au sérieux, il s’autorise bien deux ou trois petites digressions, sans plus. Ici la légèreté prime. Ainsi, il trouve facilement sa petite touche dans la jungle de la comédie d’espionnage.
Il faudra néanmoins accrocher au rythme et à l’esthétique volontairement sixties, un genre assez similaire aux OSS 117, marqué par des couleurs bien appuyées et un grain prononcé dans l’image.
A travers son scénario assez banal (mais le style le veut), le film effleure la problématique guerre froide en la transposant autour des deux individus que tout oppose, playboy US contre rescapé de goulag, mais sans tomber dans de la morale cucul ou un excès de manichéisme. Jusqu’au bout les personnages, s’ils s’admirent l’un et l’autre, ne cessent de se chambrer et se faire des crasses dès que possible.
On pourrait dire que le film manque légèrement d’ambition, n’étant pas aussi abouti qu’un Kingsman par exemple, mais nous sommes clairement en présence d’une des comédies de l’année. Ainsi il ne dépasse jamais vraiment ce rôle, mais le fait avec brio.
Date de sortie : 16 septembre 2015
Durée : 1h57min
Réalisé par : Guy Ritchie
Bigre! c’est que tu m’as donné envie de le voir ce film
Salut,
C’est gentil d’avoir partagé ces informations. Ce film a l’air vraiment très drôle.
A+