Critique : Martha Marcy May Marlene

Synopsis :

 Après avoir fui une secte et son charismatique leader, Martha tente de se reconstruire et de retrouver une vie normale. Elle cherche de l’aide auprès de sa sœur aînée, Lucy, et de son beau-frère avec qui elle n’avait plus de contacts, mais elle est incapable de leur avouer la vérité sur sa longue disparition. Martha est persuadée que son ancienne secte la pourchasse toujours. Les souvenirs qui la hantent se transforment alors en effrayante paranoïa et la frontière entre réalité et illusion se brouille peu à peu…

Critique :

Pour son premier film, le réalisateur Sean Durkin ne fait pas les choses à moitié. Il nous livre un film qui ne laisse pas indifférent, qui interroge et fait réfléchir grâce à plusieurs interprétations possibles.

Il filme au plus près une jeune femme désorientée, sans repère qui fuit une secte pour se réfugier chez sa soeur. On apprend peu à peu ce qu’elle a vécu depuis son arrivée dans la secte, avec ses (rares) moments de joie et ses moments terribles, mais qui sont tellement réalistes : une communauté coupée du monde, des règles strictes, le leader qui abuse de son autorité mais qui est aimé de tout le monde. Il leur chante d’ailleurs une chanson dans le film qui résume bien tout cela, où il parle de Martha en disant qu’elle n’est qu’une image et cette dernière le regarde avec le sourire et l’air heureuse…

Le principe même de la schizophrénie dont semble souffrir l’héroïne permet de se poser beaucoup de questions sur ce que l’on a vu. Qu’est-ce qui était réel ? Quel est la part de rêve, de cauchemar plutôt ? Je ne m’étendrais pas dessus pour ne rien révéler mais le film peut vraiment surprendre et laisse matière à réfléchir..

Visuellement, Martha Marcy May Marlene est surprenant avec des moments silencieux, parfois la vision se trouble comme la perte de repère de l’héroïne. Les transitions entre le réel et les souvenirs de Martha sont superbement réalisées. Par exemple elle plonge d’un bateau dans le lac et dans l’enchaînement on la voit tomber d’une cascade avec d’autres de la secte.

Le film dure 1h41 et souffre malgré tout de quelques longueurs, quelques passages où il ne se passe rien mais cela ne gêne pas plus que ça.

Il faut souligner aussi la performance d’Elizabeth Olsen, qui porte le film sur ses épaules et joue très bien alors que c’est son premier film ! Elle promet beaucoup et est une vraie découverte pour moi.

Martha Marcy May Marlene est un film déroutant, intelligent et savamment mis en scène, une très bonne surprise !

Note : 4/5

Voici la bande-annonce :

 

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