N’ayant absolument pas vu ni synopsis ni bande annonce, c’est avec l’esprit aussi vierge qu’une princesse Disney que j’ai pu découvrir le très attendu Les Nouveaux Héros. Adaptation libre d’un Marvel apparu en 1998, les nouveaux héros se risque à utiliser une franchise sous forme de cross-over. Reste que si les grandes lignes sont les mêmes, l’approche est totalement différente du Comics. L’univers, la thématique plus édulcorée, les noms et les caractères, tout cela a été changé à la sauce Disney Animation.
Hiro est un adolescent surdoué en informatique mais un peu perdu, plus intéressé par des combats de robots clandestins que par ses études. Son frère Tadashi, étudiant brillant, va lui faire changer d’avis lors d’une visite à l’université. Découvrant des mois plus tard qu’un complot lié à l’une de ses inventions menace de détruire la ville, Hiro use de son cerveau pour armer de gadgets en tout genre ses nouveaux amis/collègues et partir jouer au héros. La petite équipe sera épaulée par Baymax, robot infirmier crée par son frère, baudruche de plastique blanc aux capacités surprenantes.
L’histoire reste très évasive car les rebondissements et spoils sont très nombreux, ce qui n’est pas un mauvais point.
Les Nouveaux Héros est le genre de film confrontant en permanence le fond et la forme. Ainsi, on retrouve beaucoup d’énormes banalités et raccourcis, mais toujours compensés par une excellente mise en forme, une approche réussie et par des petits détails faisant la différence. L’histoire en elle-même est assez simple, encore que Disney renoue avec des thèmes par forcément évident à présenter aux enfants… ni aux adultes d’ailleurs. La relation entre Hiro et son robot Baymax par exemple, est particulièrement touchante et crédible, le genre de d’émotions dont Tranformers ne pourra pas vous transmettre le début d’une bribe d’idée. L’essentiel du film est d’ailleurs là, dans cette relation, dans ces 2 personnages, dans un rapport au souvenir, à la vengeance et à sa propre connaissance.
Ainsi, le reste parait pratiquement secondaire et bien plat, en tout cas effacé. Aucun des autres personnages n’est vraiment marquant. Certains ne sont que les caricatures habituelles du rigolo ou de l’intello clichés, quelques détails en plus, mais pas vraiment autre chose.
La trame gentils/méchants, généralement centrale, ne se développe vraiment que dans une petite portion du film et apparaît comme quasi anecdotique. Cette approche peu commune est justement son intérêt, il se laisse ainsi savourer même bien après sa projection. De même, la ville vivante et parfaitement rendue, les éclairages, les décors gigantesques, l’excellence du travail, tout semble mis en place pour mieux appuyer l’importance totale de Hiro et Baymax, pas technique pour la technique. Une vision pas si éloignée de ce que l’on retrouvait dans le Roi Lion. En revanche, très difficile dans ces conditions d’imaginer une suite.
Un bon film, plus intimiste qu’il n’y parait, plein de raccourcis mais très brillant, agrémenté de bons moments de fou rire. Pas parfait, mais le voir sélectionné aux Oscars n’a rien d’une surprise.
Date de sortie : 11 février 2015
Durée : 1h42min
Réalisé par : Don Hall, Chris Williams (II)
Avec : Scott Adsit, Ryan Potter, Daniel Henney
Super Critique qui donne bien envie
Le rendez-vous est pris !